Claude Lévy et Paul Tillard dans La grande rafle du Vel d’Hiv décrivent parfaitement le va et vient incessant de ces journées : « Des autobus pleins à craquer se rangent devant les portes. Tandis que les passagers descendent, le conducteur attend patiemment juché sur son siège. Il fait son travail comme s’il s’agissait d’amener des spectateurs pour un événement sportif. Lorsqu’une voiture est vide, elle repart et une autre vient se ranger à sa place. Le mouvement se fera du matin au soir avec une parfaite régularité[i] »
[i] Claude Levy et Paul Tillard, La grande rafle du Vel d’Hiv, Robert Laffont, 1997